Chaque jour se réveille un peu plus embourbé dans une dystopie-éléphant de Van Sant mais aussi sournoise que la neige sur l'écran d'une télé cassée, le wi-ou-wi-ou mystérieux d'ondes radio égarées entre deux stations
les quelques secondes pendant lesquelles le comsmonaute expulsé de sa capsule et pas encore repêché par le vaisseau-mère, c'était Seul sur Mars? Ou Interstellar?
la barque perdue dans la nuit menaçante
I can't breathe
une constante agitation, un brassage de vide ou vidage de tripes, bavardage sans fin et sans substance, acouphènes synesthètes, insomniaques et boulimiques, engouffrent et régurgitent, du vomi remangé encore et encore, jusqu'à ce qu'il ne reste qu'une sorte de bile insignifiante, sans plus de dignité pour les vivants, les survivants, ni même la mémoire des martyrs
....
Stop all the clocks, cut off the telephone
Prevent the dog from barking with a juicy bone,
Silence the pianos and with muffled drum
Bring out the coffin, let the mourners come
....
Le bruit blanc inhumain s'arrête comme par magie aux portes du Royaume des Chats.
Pieds nus dans l'herbe la nuit, faire le mur. Un lit confortable et grand comme l'océan. La sieste sous les cerisiers. Les vacances, enfin. Tout ce luxe gratuit, une goutte de bon vin sur le bout de la langue, le sourire plein de dents la bouche pleine de faux sang de fraises.
Le silence, enfin.
(Quand je serais grande, j'aurais un verger et je dormirais dans les arbres)
(tu pourras venir si tu veux, amène ton hamac)
Ecrit par stupidchick, le Vendredi 24 Juin 2016, 18:10 dans la rubrique "Actu".
Commentaires
Silence, on se retourne les maux, l'émoi et les envies à force d'attendre
Art-Orange-2012
28-06-16 à 20:28
Avec grand champ de plaisir pour consommer le temps aux sons de nos hamacs désaccordés et de nos unités indicibles.
Donne le la, chère amie :)
Des bisous