*hush*

demi-vie

J'ai bien senti ce léger glissement de terrain, quand l'interlocuteur plein de bonne volonté et de compassion se met à douter de moi.

Car mes intentions ne sont nullement bonnes.
Elles sont truquées dès le début.

Ne jamais faire confiance à une droguée.

 
Si seulement ils pouvaient, ne serait-ce que l'espace de quelques heures, appréhender au plus profond de leur cervelle comment je me sens , et ce que je pense de ma vie telle qu'elle est, toutes les casseroles que je me traîne, jusqu'à ma propre sœur -la personne que j'aime et que j'admire le plus au monde- qui a décidé qu'elle en avait marre d'essayer de m'aider.


Je me méfie des mots, aussi. Pour peu qu'on essaie de s'étendre sur ce qu'on a sur le cœur en étant parfaitement sincère, les gens auraient vite fait de vous enfermer dans cette image qui ne vaut pas grand-chose; et qui est en général totalement erronée.

Seulement voilà, récemment plus j'ai essayé de me confier et plus je me suis rendue compte que ça s'est retourné contre moi.

.
Peut-être que mon vrai dilemne c'est que je n'arrive pas encore totalement à assumer mes profondes convictions sur l'existence la "folie" les drogues et la vie normale. J'en suis encore au stade où j'aspire toujours au bonheur dans la simplicité, avoir un bon boulot, une maison à moi et des enfants... Mais chaque tentative dans ce sens s'est soldé par une défaite cuisante, parce que, qui voudrait de moi dans ce genre de projet?

Alors je reste dans ma bulle.



Et je grapille des benzo au détour d'une consultation médicale. La paix de l'esprit, pour quelques heures, et ensuite un bon sommeil gros chat.
Et avant ça, écrire, car je ne sais pas ce qui bloquait le processus tout ce temps où ils n'ont plus voulu me filer de calmants.

 Et ensuite, je me ferai discrète, pas de vagues, je serai sage

Je suis déjà foutue de toute façon.

Ecrit par stupidchick, le Vendredi 12 Août 2011, 01:26 dans la rubrique "silencio".